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La structure forestière actuelle: entre caractéristiques naturelles et déprise agricole

Des caractéristiques naturelles expliquant la structure forestière actuelle

Le climat, le sol et la topographie sont à l’origine de la répartition de la végétation naturelle. Aussi, l’IFN a défini des zones, appelées régions forestières, présentant une certaine homogénéité d’un point de vue forestier.
Le Pays Midi-Quercy se divise en six régions IFN.

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Afin de simplifier l’analyse, le CRPF a réalisé, lors de l’élaboration du Schéma Régional de Gestion Sylvicole (SRGS) de Midi-Pyrénées, des regroupements de régions IFN (défini par la loi d’orientation sur la forêt du 9 juillet 2001, le schéma régional de gestion sylvicole (SRGS) est le document cadre pour la mise en œuvre de la politique de gestion des forêts privées de la région Midi-Pyrénées).

Le Pays Midi-Quercy correspond à trois grandes régions naturelles forestières du SRGS:

Une forêt, fruit de la déprise agricole



Outre les caractéristiques du milieu naturel, le contexte socio-économique explique aussi la structure actuelle de la forêt sur le territoire.

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Au cours du XXème siècle, le Pays Midi-Quercy a connu une forte progression de sa surface boisée. Cette évolution est particulièrement liée à celle du secteur agricole : la déprise agricole ayant laissé à l’abandon de nombreuses terres, celles-ci ont, peu à peu, été colonisées par la forêt.


Aujourd’hui, la forêt en Pays Midi-Quercy, se situe essentiellement sur les Causses et dans les pentes, sur des zones représentant peu d’intérêt pour l’agriculture.


La localisation de la forêt dans les pentes s’explique, par ailleurs, par l’inversion de cultures qui se fit au XIXème siècle entre cultures et châtaigniers. Au début du XIXème siècle, la récolte de châtaignes et de glands étaient particulièrement importante sur les Coteaux de Monclar. Mais, le développement du chaulage qui commença à se répandre à partir de 1820, permis de développer les cultures autrefois réservées aux meilleurs terres : froment, blé, maïs, pomme de terre, etc. Sur les plateaux, les landes à bruyères et les châtaigneraies furent défrichées au profit de ces nouvelles cultures. Aussi, les versants autrefois cultivés furent abandonnés au profit des plateaux. Ce mécanisme fut accéléré par la mécanisation et l’arrivée des tracteurs dès les années 1920.

 

L’abandon des terres agricoles est visible encore aujourd’hui dans la paysage, avec la présence de différents stades de végétation: une phase ancienne, correspondant aux années 1920 à 1950, et une phase plus récente pour des terres plus accessibles, depuis 30/40 ans.

                                              

Les Causses

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Dans les Causses, dominent les chênes pubescents, essence parfaitement adaptée au climat (forts déficits hydriques en été et hiver rigoureux dans les secteurs d'altitude) et aux sols en général calcaires, peu épais et secs de cette région.
Sur les plateaux, le chêne pubescent apparaît le plus souvent sous la forme de maigres taillis à croissance lente et peu productifs.

Les Coteaux et Bassin de la Garonne

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Au sein de cette région, sont à distinguer :
          - les versants exposés au sud ou à l’ouest, caractérisés par des sols peu épais et secs, et soumis à de forts déficits hydriques et plus particulièrement en été. Le chêne pubescent y est notamment présent sous forme de maigre taillis.
          -  les versants exposés au nord ou à l’est, où les sols sont majoritairement acides, plus frais, plus épais, avec un meilleur potentiel forestier. Aussi, y est présent plus particulièrement le châtaignier.

La Grande Châtaigneraie

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La Grande Châtaigneraie est une zone de hautes collines à sols acides, où les chênes dominent en terme de surface. Mais, le châtaignier, issu des grandes plantations aux XVIème et XVIIème siècles pour la création de vergers à fruits, constitue l’essence emblématique du secteur.
En lien avec la déprise agricole, l’entretien des châtaigneraies et la récolte des fruits ont été progressivement abandonnés. Aujourd’hui, un dépérissement des vieux vergers, de plus en plus colonisés par le hêtre et le chêne, est observé.

Source: CRPF (2004), extrait du PDM "Terrasses et Vallées de l'Aveyron-Quercy Vert"

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